Exposition Temps mort, une proposition de Clémence Carel. Du 4 au 13 septembre 2025.
Tout va trop vite, tout s’accélère, à bas le capitalisme post-post-postmoderne qui extrait de notre temps individuel de la valeur, et ainsi de suite. Il semble que nous subissons les événements de la vie plus que nous ne les maîtrisons. Alors, est-ce qu’aller voir une exposition nous permet vraiment de ralentir ?
Si la légende retient que l’artiste est celui qui sait prendre encore le temps de créer, le temps du regardeur recèle d’autres mystères. Selon Merleau-Ponty, le pouvoir de l’artiste fait durer la vision. On ne finit jamais de voir, d’atteindre le monde, d’être absent de soi-même, pour rencontrer l'œuvre. Peut-être que cet instant de “temps mort”, hors de la commune utilité, est plutôt un temps de vie.
Avant même cette confrontation intérieure, il faut accéder à la position du regardeur. Aujourd'hui, l’histoire des goûts est remise en cause, et l’objectivité du Beau n’est plus d’actualité. La curiosité devient toujours plus personnelle ; nos déambulations culturelles et notre temps donné à l’art apparaissent comme un libre parti pris.
Doit-on prendre un temps donné pour apprécier l'art ? Le prend-on ? En fin de compte, est-on maître du temps que l’on prend pour vivre une œuvre ?
Nous proposons un espace aux temporalités variables. Les artistes invitent le visiteur à se questionner sur son propre comportement, dans l'expérience physique des œuvres. Les créations scandent les battements de paupières, exigent des tours et détours. L’illusion et le pastiche se reflètent l’un dans l’autre, et la poésie s’envole vers l’infini. Aimer d’abord, le temps de son regard.
Avec : Hector Castells-Matutano, Henri Frachon, Wonwoo Kim, Mona Lemaire, Amandine Massé et Adrien Ogel
Présentée par Clémence Carel
Informations pratiques
Du 4 au 13 septembre 2025
Ouverture du mercredi au samedi, 15h–19h
Vernissage le vendredi 5 septembre, 17h–21h
Gratuit, lien d'inscription ici