Hyperphantasia, des origines de l’image de Justine Emard & Ma chair monde, prélude d’Alexandre Fandard
Visite des expositions tous les mercredis à 18h45 (Inscription obligatoire)
Expositions du 12 mai au 12 juillet 2023

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Hyperphantasia
Des origines de l’image
Justine Emard, 2022

Installation : sculptures & film 12′

Une production Le Fresnoy, studio national des arts contemporains Cette œuvre est réalisée dans le cadre de la résidence hors les murs de l’Observatoire de l’Espace, le laboratoire culturel du CNES (Centre national d’études spatiales).

Depuis les profondeurs de la grotte jusqu’à celle de notre cerveau, Hyperphantasia créé un espace de rencontre entre 36 000 ans de technologies d’images, à la recherche de l’origine des images. Au paléolithique, on plongeait dans les profondeurs et l’obscurité de la caverne, avec ce désir pour l’humain d’y inscrire une œuvre de l’esprit sur les parois des grottes. En 2022, les sciences computationnelles nous permettent d’analyser de grandes quantités de données et de générer des prédictions. À partir d’une base de données scientifique de la grotte Chauvet Pont-d’Arc, un réseau de neurones artificiels a été entraîné afin de fabriquer de nouvelles images de la préhistoire pour la création de l’œuvre. Une paroi vidéographique s’anime lentement laissant entrevoir une “nouvelle” préhistoire, des imaginaires parallèles de nos ancêtres. En 2021, une mission du Cnes et de l’ESA étudie l’évolution du sommeil dans l’espace. Des données encéphalographiques enregistrées sur plusieurs nuits ont permis à l’artiste de travailler à partir de signaux de rêves de l’espace. Ces signaux du plus profond de notre inconscient sont incarnés dans des architectures de rêves en impression 3D. Un paysage issu des images mentales apparaît dans la lumière de la vidéo. Depuis la génération de nouvelles images inédites de la préhistoire par un modèle de machine learning jusqu’à l’extrusion de sculptures de rêves de l’espace. On suit la naissance de nouvelles images des profondeurs de nos imaginaires qui vont fusionner et se synchroniser.

Avec le soutien du ministère de la Culture pour la mise à disposition gracieuse de données qui ont servies à la réalisation de l’œuvre [Ressources numériques : Ministère de la culture, 2016, conservées au Centre national de Préhistoire]

Installation technique : Voxels Production.

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Ma chair monde, prélude
Alexandre Fandard, 2023

« La matière en tant que présence, le poids du monde. Défaire la ressemblance pour produire la présence, effondrer cette ressemblance pour produire l’absence. Effondrer l’absence pour créer la relation. » Parti d'une quête de ses origines afro-caribéennes et nourri par plusieurs concepts philosophiques ou poétiques comme celui de la « Chair du monde » de Maurice Merleau-Ponty et du « Tout monde » d’Edouard Glissant, Alexandre Fandard s'engage dans une recherche presque archéologique. Il perçoit le monde comme un seul et même organisme vivant, comme une chair commune, un vieux mur, un lieu de mémoire, une vieille peau qui tremble, semblable à notre corps et cherche à explorer et invoquer cette créolisation du monde, en relation perpétuel, où les mémoires et cultures s’étendent et frémisse sous une même peau. Sa recherche repose sur cette notion d’universalisme et sur ce va-et-vient entre cette mémoire du monde et celle de notre propre corps, qui témoigne de cette unicité des choses et de cette façon dont notre monde « respire » et « expire » dans son entièreté. Ma chair monde, prélude est une première sortie d’atelier autour d’une série en cours nommée Ma chair monde. Elles sont un désir viscéral, un appel urgent au monde à « faire lien ». « Mon corps est un passage que la matière emprunte, un lieu traversé par tous les ailleurs du monde, dilaté dans l’espace et traversé d'un langage qui ne se réduit pas dans l'espace à une seule voie ou détermination. »