Magnum Photos 75 Years Exhibition. Du 7 au 13 novembre 2022.
Cette année, Magnum Photos célèbre son 75e anniversaire. Depuis 75 ans, les photographes de Magnum expriment, à travers un large éventail de points de vue individuels, une vision unique du monde qui les entoure. Quelle que soit la force motrice des motivations du photographe, les histoires ont toujours été racontées et les visions toujours transmises, à travers l’objectif de l’expression subjective, de l’intérieur vers l’extérieur.
Cette exposition a été produite par POUSH et soutenue par Squarespace, la plateforme tout-en-un de création de sites web et de commerce électronique. En savoir plus
Dans le cadre de cette exposition, l’artiste Thibault Lucas imagine l’installation in situ Les Habitants (The Residents), dans les extérieurs de POUSH.
Thibault Lucas, travaille aux marges. Aux marges de la ville sous le périphérique notamment en fabriquant des portes in situ en pierre, mais aussi aux marges de son atelier à POUSH. C’est un parcours in situ non visible au premier coup d’œil qu’il propose à l’occasion des 75 ans de Magnum. Trappes, coins, recoins bouches d’aération, sous-sol, murs d’enceinte, ses installations nécessitent au visiteur de se faire archéologue ou reporter pour découvrir un monde caché mais bien réel. Ouvrez l’œil.
“En écho à l’agence Magnum, et ses photographes qui sillonnent le monde pour capter la réalité, belle ou tragique, j’ai voulu parler d’une réalité de notre quartier : le campement de consommateurs de crack du square Forceval à la Porte de la Villette qui a été démantelé le 5 octobre dernier. En recréant ce camp en miniature et en l’illuminant, j’ai voulu créer une installation à l’apparence poétique mais qui, à la lampe torche mise à disposition des visiteurs, se dévoile dans sa réalité la plus brutale et insolite. Le son diffusé a été capté sur place, à quelques centaines de mètres de POUSH donc, le jour du démantèlement du camp. Ce son étrange du 5 octobre se mêle à celui bien concret à l’extérieur de POUSH : on peut y entendre par moment des mouvements, des échanges indistincts entre policiers, SDF ou riverains. En regardant plus attentivement, on découvre aussi dans ce sous-bassement des boules de poils qui semblent elles-aussi habiter les lieux au milieu des pierres au rebut et des tentes. C’est une invitation à s’accroupir et à se faire plus petit, pour réussir à voir ce monde qui se cache tout près de nous.” – Thibault Lucas